Accéder au contenu principal

Imprimante Prusa i3 - 3D Anet A8 à 173 € (127 € + 46 € de frais de port)


 

L'imprimante Anet A8

J'ai mis il y a environ 2 mois un lien vers le site de Cyril, qui testait un imprimante 3D à moins de 173 € (127 € + 46 € de port). Bien que nous en ayons quelques unes au Garage et à la section Modélisme de notre entreprise, je n'ai pas longtemps hésité avant de passer commande. Les précédentes imprimantes Prusa i3 que nous avons acquises nous ont plutôt coûté autour de 500 €.
J'ai donc passé la commande sur le site de GearBest. Les prix varient régulièrement. Elle est par exemple actuellement à 125€. La livraison coûte 46 € via Priority Direct Mail, ce qui reste relativement peu cher pour un colis de 8 kg.
Au bout de 10 jours le colis est arrivé à mon domicile et, ne pouvant pas attendre d'avantage, j'ai commencé le déballage une demi heure plus tard, histoire de vérifier que le contenu était bien conforme. Tout était bien là, en kit.
Le blog de Cyril, ainsi que le site annonçaient 6 heures de montage, je me suis donc lancé à mon tour. Comme pour les meubles en kit, il faut plutôt prévoir le double. Il n'y a pas de notice de montage, mais une série de vidéos qui détaillent assez bien le montage. Il faut prévoir d'appuyer de temps en temps sur Pause pour voir précisément le montage. Le châssis utilise des plaques en acrylique découpées au laser et un système de vis emboîtées assez ingénieux. Les trous sont parfois encore bouchés, mais il suffit de pousser avec un petit tournevis. Les vis sont cependant assez petites et l'écrou qui se glisse entre les fentes et parfois un peu compliqué à mettre en place. Les pièces sont pratiquement toutes réversibles, mais prenez bien soin d'assembler correctement le châssis dès le début pour éviter d'avoir à tout démonter.  Tout le matériel de montage est livré : tournevis, vis, écrous, pince coupante, clef, etc.








Au bout de 6h, le châssis, ainsi que les axes X, Y et Z étaient montés. J'ai donc remis le reste au lendemain : 
- montage de l'extrudeur,  
- montage de la carte électronique
- montage du bloc d'alimentation
- connexion des câbles
- connexion de l'alimentation

C'est à ce moment que j'ai vu que j'avais monté le panneau LCD à l'envers. On recommence.






Les connexions





Il y a des câbles un peu partout, mais il y a des caches câbles

Le premier couac : un bloc d'alimentation de 20A au lieu de 15A

Après avoir tout assemblé et vérifié plusieurs fois que cela semblait bien correspondre aux vidéos, j'ai l'imprimante en route. Le bloc d'alimentation s'est bien allumé, mais rien d'autre, pas la moindre led allumée sur la carte. Après avoir vérifié les connexions, pour être sûr qu'elles correspondaient bien à celles de la vidéo, j'ai écris au support d'Anet3d (anet@anet3D.com) afin de leur demander s'il n'y avait pas un autre type de bloc d'alimentation. Après avoir récupéré un multimètre, j'ai finalement pu vérifier que le câble de sortie situé en 2 seconde position devait normalement être branché en 3ème position. Le support a effectivement confirmé qu'il y avait 2 blocs différents:
- un bloc de 15A, celui de la vidéo, avec 2 sorties
- un bloc de 20A, celui que j'ai reçu (tant mieux), avec 3 sorties
Une fois le câble connecté, l'écran LCD s'est bien allumé et j'ai pu lancer le premier préchauffage. Par contre n'ayant pas encore de filament, j'ai dû attendre encore un week end avant de faire les premiers tests.

Le second couac : inversion entre l'alimentation de l'extrudeur et du plateau chauffant

J'ai pu acheter ma première bobine de PLA noir chez Lextronic pour 29 € et lancer les premiers tests. Après avoir lancé le préchauffage, j'ai lancé l'impression du fichier STL de test livré sur la carte micro SD livrée. Après quelques essais, j'ai rencontré plusieurs soucis :
- tête d'impression trop basse
- plastique qui ne s'accroche pas bien 
- chauffage du plateau et de la tête qui se mettent en mode Defaut
Après plusieurs essais, y compris avec Repetier Host et Cura, la température n'arrive toujours pas à se stabiliser et le filament ne s'écoule plus. J'écris de nouveau au support pour demander s'il y a un nouveau firmware ou une procédure à mettre en place. Je démonte donc la tête d'extrusion afin de la déboucher : une clef de 8 et une pince sont nécessaires pour le démontage. Il reste également une partie bloquée dans un tube blanc qui s'enfonce dans la buse. Pour le débouchage, j'ai regardé quelques vidéos qui suggèrent d'utiliser de l'Acétone pour nettoyer la tête pendant 20 minutes environ. J'ai essaye de faire de même avec du White Spririt pendant 20 minutes, j'ai ensuite chauffé la tête sur la gazinière jusqu'à ce que le plastique se ramollisse et j'ai gratté le surplus avec un cure dent en bois. J'ai finalement débouché le reste avec une aiguille fine et en essayant de souffler dans la buse. Au bout d'une heure, la buse était finalement débouchée. Après les premiers nouveaux tests, toujours rien.
En vérifiant les connexions de nouveau, je me rends finalement compte que j'ai échangé les connecteurs d'alimentation de l'extrudeur et du plateau chauffant. Le régulateur qui utilise un algorithme de type PID (Proportionnel, Intégral, Dérivée), n'arrivait donc pas à réguler le plateau chauffant en même temps que celui de la tête de chauffage et se mettait en mode protection dès que la température de la tête atteignait 250°C. Après avoir inversé les 2 connecteurs, tout est rentré dans l'ordre.

Le troisième couac : axe Z récalcitrant

Alors que les axes X et Y utilisent un seul moteur et des courroies, l'axe Z utilise 2 moteurs synchronisés. En faisant bouger l'axe Z via l'écran LCD, un moteur tournait correctement, mais le moteur situé à l'opposé de l'axe Y se déplaçait de manière assez erratique. Après plusieurs essais et recherches sur Internet, j'ai utilisé de la vaseline en bombe, utilisée pour graisser les chaînes de vélos, sur les 2 pas de vis de l'axe Z. Cela a suffit à régler le problème. Si cela ne marche toujours pas, essayez de régler les potentiomètres situés sur les drivers des moteurs de la carte contrôleur. Il est préférable de les tourner avec un tournevis en porcelaine ou isolé afin d'éviter de griller la carte.
Il faut également veiller à ce que les deux axes soient à la même position. Utilisez pour cela un pied à coulisse (5€ chez Castorama pour un modèle basique) et un niveau pour vérifier qu'il sont bien alignés.
Vérifiez également soigneusement la hauteur du plateau chauffant. Trop haut, le filament ne s'accrochera pas d'un côté, trop bas, la tête frottera et le filament risque de boucher la tête.

Première impressions

Une fois tous ces "petits" soucis réglés, j'ai donc pu lancer l'impression. J'ai lancé la première en imprimant le fichier de test et l'écran LCD. Aucun PC n'est nécessaire dans ce cas. Au bout d'une heure l'impression s'est correctement terminée. Le résultat donnait un porte crayon légèrement incliné d'un côté, montrant que le plateau était légèrement trop bas d'un côté, mais tout le reste fonctionnait correctement.
J'ai donc commencé à modéliser mes premières pièces en utilisant OpenScad, logiciel Open Source qui permet de modéliser des pièces sous forme de Cylindre, Cube, Polygone dans un langage textuel avec des rotations et des translations pour les positionner au bon endroit. C'est un peu rude, mais très pratique pour qui s'y connaît un peu en programmation et en mathématiques. Il faut en effet parfois utiliser des Cosinus et des Sinus pour arriver au bon résultat.
D'autres logiciels peuvent être utilisés pour la modélisation 3D, tels que FreeCad, SketchUp ou Blender, AutoCad ou AutoDesk peuvent être utilisés, l'essentiel était d'obtenir un fichier au format STL, OBJ ou Gcode.
Les premiers modèles imprimés.

Ce que j'ai apprécié

Depuis qu'elle marche correctement, j'ai déjà lancé plusieurs impressions (environ une à deux par jours). Les impressions peuvent aller de 15 minutes à 2 heures ou plus en fonction de la complexité de l'objet et du taux de remplissage. Cela reste assez magique de pouvoir imprimer son propre objet, mais il faut un peu de travail et de recherche avant d'aboutir à un bon résultat.
Le fait que l'imprimante soit Open Source permet de vraiment voir comment l'ensemble fonctionne. La carte Anet A8 est assez bien faite. Tous les connecteurs s'enfichent très facilement avec des détrompeurs, même si, comme indiqué précédemment, j'ai quand même réussi à me tromper (l'erreur est humaine, et c'est dans les erreurs que l'on apprend le plus).
L'écran LCD intégré permet d'effectuer plusieurs opérations sans avoir à connecter de PC.
Les dimensions de 210x210x210 mm sont assez confortables bien que je me limiterai très probablement à 15 cm max de largeur max.
Le support de Repetier Host et de Cura utilisés pour imprimer directement depuis un PC. J'aime bien Repetier Host qui permet de visualiser les fichier STL dans tous les sens et Cura qui permet de repositionner assez simplement les objets.
Le support aussi bien d'Anet3D et de GearBest existe réellement. La réponse arrive avec 1 ou 2 jours de décalage, mais arrive quand même.

Ce que j'ai détesté

L'imprimante est livrée en kit. Il faut prévoir beaucoup de temps pour la monter et encore un peu de temps pour la faire complètement fonctionner (pas de PLA livré).
Bien que l'imprimante soit une Prusa i3, il y a quelques petites différences d'un modèle à l'autre :
- bloc d'alimentation 15A ou 20A
- molette de sélection des menus de l'écran LCD ou boutons
L'ajustement du plateau chauffant est assez complexe. Un système d'AutoBed Leveling adapté à ce modèle existe et se substitue au détecteur de fin de course de l'axe Z, mais il reste encore un peu compliqué à mettre en place.
L'imprimante prend un peu (beaucoup) de place. Il faut donc avoir de la place où la mettre, de préférence près d'une fenêtre.

Quels sites et logiciels

Cura d'Ultimaker (version 2.1.2 ou 15.4.6): permet de visualiser les fichiers STL et de les repositionner sur le plateau (déplacement, rotation, mise à l'échelle). 
Slic3r : permet de générer le GCODE. Les imprimantes 3D, tout comme les machines à commande numérique utilisent un langage GCODE pour faire fonctionner les moteurs et l'extrudeur.
Repetier Host : permet de visualiser les fichiers STL, de piloter l'imprimante et de lancer une impression 3D. Utilise à la fois Cura et Slic3r.
OpenScad : Open Source, permet de modéliser des objets 3D à l'aide d'un langage textuel.
FreeCad :  Open Source, permet de modéliser des objets avec une interface graphique.
SketchUp : Gratuit, permet de modéliser des bâtiments, comme de petits objets.
Thingiverse  : collection d'objets modélisés gratuits ou payants.
Cults3D : collection d'objets modélisés gratuits ou payants.

Conclusion

L'impression 3D, surtout avec une imprimante en kit reste n'est pas encore à la portée du grand public. Ce modèle livré en kit avec toutes les pièces permet d'éviter d'avoir à commander les pièces séparément et reste assez abordable pour un bricoleur moyen, mais ce n'est que la première partie du travail. Afin d'arriver à imprimer des objets, la modélisation reste un point fondamental. Plusieurs logiciels peuvent être utilisés en fonction de votre expérience. Un scanner 3D peut également être utilisé pour la modélisation de visages par exemple. Le type de pièce à imprimer doit également être pris en compte. Il faut garder à l'esprit que l'impression se faisant par superposition de couches, il faut autant que possible éviter de laisser des trous.

Commentaires

  1. bonjour,
    quels réglages avez vous choisi dans Cura pour la 1ere impression?

    cordialement

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour,

      Ce sont pratiquement les réglages par défaut de Cura 15.04.6.
      J'ai les réglages suivants:
      Epaisseur de couche (mm) : 0.15
      Epaisseur de la coque : 1
      Autoriser le retrait : OK
      Epaisseur dessus/dessous (mm) : 0.6
      Taux de remplissage(%): 95 (peut être modifié en fonction de la pièce)
      Vitesse d'impression (mm/s) : 50
      Température d'impression : 195 (pour du PLA)
      Température du plateau : 60
      Type de support : Aucun (peut être modifié s'il y a besoin de support)
      Type d'accroche au plateau : Bordure
      Filament Diamètre (mm) : 1,75
      Débit : 100
      Diamètre de la buse (mm) : 0.4

      Supprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Utilisez votre tablette Android comme second écran pour Linux (Raspberry Pi, MK908II)

Les tablettes Android atteignent désormais des prix qui défient toute concurrence. On trouve désormais des modèles à 39 € TTC en super marché, soit à peine plus cher que le Raspberry PI, mais avec un écran. Ces modèles souvent mono-core 1Ghz ou 1,4 Ghz avec 512 ou 1Go de mémoire ne sont très probablement pas utilisables pour une utilisation régulière sur Internet et ne sont en aucun point comparables à leur équivalent de marque (Samsung, Sony, LG, HTC, Lenovo, etc). Plusieurs tutoriels indiquent comment connecter utiliser une tablette Android comme second écran ( http://www.linux-magazine.com/Online/Blogs/Productivity-Sauce/Use-an-Android-Device-as-Screen-and-Input-for-Raspberry-Pi ). Ces méthodes utilisent généralement l'USB Tethering qui n'est malheureusement disponible que sur les téléphones ou tablettes avec un accès mobile (3G ou 4G) inclus. Dans ce billet, je vais vous montrer comment se connecter à une tablette en utilisant le mode Debug adb (Android Debug Bridge

Supprimer les partitions Raspberry sur une carte SD sous Windows avec Diskpart

Si vous souhaitez récupérer une ancienne carte SD utilisée pour démarrer un Raspberry pour un autre usage (appareil photo, etc), il vous faudra supprimer les deux partitions créées au moment de l'écriture de l'image sur la carte SD. Vous pouvez voir les partition en sélectionnant Menu Windows/Ordinateur/bouton droit "Gérer". Voici un exemple du résultat final. Vous pouvez supprimer la partition Unix de 7 Gb (ou 4Gb en fonction de la taille de votre carte) en sélectionnant la partition puis en faisant "bouton droit Supprimer". Laissez juste une partition pour pouvoir faire les autres manipulations avec DISKPART. Démarrez l'outil DISKPART en ligne de commande. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira. Microsoft DiskPart version 6.1.7601 Copyright (C) 1999-2008 Microsoft Corporation. DISKPART> list disk   N° disque  Statut         Taille   Libre    Dyn  GPT   ---------  -------------  -------  -------  ---  ---   Disque 0    En ligne        238 G octe

Emulateur Raspberry Pi sous Windows

Si vous souhaitez développer ou tester des applications pour Raspberry Pi, vous pouvez, soit compiler directement l'application sur Raspberry, soit la développer sous Linux ou Windows et la compiler pour Raspberry. La seconde solution est souvent plus simple car elle permet de disposer d'un environnement de compilation complet tel qu'Eclipse pour le développement. Une fois l'application développée, il faut la tester sur Raspberry. Là, il faut copier l'application en utilisant un client FTP ou SCP, puis se connecter en SSH et lancer l'exécutable. Il existe un autre moyen de tester une application Raspberry sans avoir à l'allumer. Il suffit de passer par un émulateur tel que QEMU qui permet de lancer un OS pour processeur ARM sous Linux ou Windows. L'émulateur sous Windows 1. Récupérez l'émulateur à l'adresse suivante : http://sourceforge.net/projects/rpi-emulator-win32/ . 2. Dézippés le contenu de l'image Rpi-Occidentalis-v02-qemu.7z av